La deuxième visite de la ville fut les mines de Potosi. Nous avons beaucoup hésité à la faire. Est-ce dangereux ? Est-ce du voyeurisme que d’aller voir les mineurs travaillés ? Nous étions venus à Potosi et pour ne pas avoir de regret, nous avons décidé d’aller voir les agences les plus recommandées pour nous faire une idée. La première « Greengo tour » n’a pas été un franc succès. En gros, la personne a fait un monologue en nous expliquant qu’elle n’aimait pas les français. On n’a pas trop compris et surtout on a bien rigolé. Du coup, nous sommes allés voir une autre agence « Big deal ». Et là, nous avons été super bien reçus et la personne nous a vraiment rassurée. Tout d’abord l’agence était une agence d’anciens mineurs. La personne en face de nous avait travaillé dans la mine à partir de l’âge de13 ans. Celui-ci nous a expliqué que les mineurs étaient plutôt contents de la venue des touristes car nous pouvions voir et dénoncer leurs conditions de travails. De plus, cela leurs permettaient de discuter et de penser à autre chose. Nous décidons donc de partir avec eux.
Nous commençons par visiter le marché des mineurs. Dans ce marché, les mineurs viennent acheter tous les équipements nécessaires à leurs travails. Le guide qui se trouve avec nous, nous explique ceux que l’on peut trouver sur le marché des mineurs et leurs utilités. Nous pouvons trouver de la coca, des pelles, de l’alcool à 96°C (pas pour nettoyer une plaie mais pour boire …), des pioches et de la dynamite. La dynamite est en vente libre à Potosi. N’importe qui peut acheter de la dynamite. De plus, elle ne coute que 3 euros.
- L’usine d’extraction des minerais
Nous allons visiter ensuite l’usine d’extraction des minerais. Les mineurs extraient de la montagne les minerais qui sont ensuite acheminés vers l’usine. Une fois à l’usine, le minerai est purifié selon une chaine d’extraction précise. Le minerai n’est pur qu’a 20%. Le reste de la purification est faite à l’étranger.




Nous terminons notre tour par la visite de la mine. La visite dura deux heures et il faut reconnaitre que ceux fut un peu difficile (l’enfermement, la difficulté de respirer, les tunnels étroits, le noir permanent seulement éclairé d’une lampe). Mais cela restera un moment marquant de notre voyage à tous les deux, car on a pu se rendre compte de la difficulté de leurs travails (et qu’au final on a de la chance des conditions de travails en France). Il y avait des mineurs qui passaient toutes les minutes avec des brouettes remplis de minerais. D’autres à grands coups de pioches qui creusaient dans la roche. On a aussi entendu plusieurs fois la dynamite explosée à l’intérieur de la mine. Et je dois reconnaitre que l’on n’a pas été très rassuré avec Noémie. Et puis, on a aussi vu travailler un gosse d’une dizaine d’années … S’est interdit de travailler dans les mines à cette âge en Bolivie mais il n’y a aucun contrôle donc … Les mineurs sont dans l’ensemble mécontent du gouvernement car leurs conditions n’ont pas beaucoup évoluées depuis bien longtemps. Mais le gouvernement ne fait pas grand-chose. La visite a aussi été ponctuée de plusieurs arrêts avec notre guide « Pedro » qui nous a expliqué la vie d’un mineur, ses croyances (la statue de diable)... Lui-même a été mineur pendant huit ans de sa vie. Son père l’a été et son grand père aussi. Nous avons passé des moments vraiment supers en sa compagnie.








Ajouter un commentaire